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SE TOURNER LA LANGUE
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SE TOURNER LA LANGUE

CHRONIQUE SANS FRONTIÈRES

Publié le 1 juin 2012, par Jean-Étienne Poirier, anthropologue

TROP DE VOYAGES N’ONT L’IMPACT QUE D’UN DOCUMENTAIRE VU À LA TÉLÉ, AVEC LES ODEURS ET LE DÉCALAGE EN PRIME. TROP DE SOUVENIRS NE SONT QUE DES POINTS DE VUE SUR LA RÉALITÉ DES AUTRES À PARTIR DE NOS PROPRES CODES DE VALEURS. SAUF SI ON FAIT UN PEU L’EFFORT D’APPRENDRE LA LANGUE DES GENS QUE L’ON CROISE. 

On veut partir en voyage pour se changer les idées,  pour découvrir d’autres façons de voir et de faire le monde. Partir au loin pour se remettre en question,  pour réinventer sa vie. Et s’il fallait d’abord apprendre un nouveau vocabulaire pour raconter sa propre vie d’une nouvelle manière? 

Pas le temps, pas nécessaire, les gens parlent presque partout l’anglais (et je le parle déjà) et pourquoi apprendre les bases d’une langue que je n’utiliserai que l’instant d’un voyage d’un mois ou de deux semaines? Pourquoi? Pour traverser la frontière qui sépare celui qui observe de celui qui vit la rencontre, pour exercer un brin ses neurones mais, surtout, pour apprendre à apprendre différemment.

Plus que l’intérêt de pouvoir échanger quelques mots avec des Birmans ou des Népalais – ce qui est déjà une belle expérience en soit – c’est que d’apprendre les rudiments d’une langue impose de voir la réalité autrement. C’est grâce aux mots qu’on défriche le réel. Apprendre de nouvelles façons de dire l’amitié, c’est du coup découvrir de nouvelles façons de la vivre. Les sciences cognitives nous démontrent effectivement aujourd’hui qu’apprendre de nouveaux «chemins» linguistiques pour décrire la réalité, c’est faire avec notre cerveau un exercice qui nous sort du sens unique qu’empruntent ceux qui ne parlent qu’une langue. Les gens qui explorent plusieurs langues éprouvent moins d’anxiété face à des problèmes complexes et produisent plus de solutions que de mauvais stress. De bons souvenirs à rapporter de voyage…

Alors si on part pour réinventer son quotidien, pour sortir des sentiers battus, on intègre une démarche linguistique à notre préparation et, surtout, on tente de séjourner chez l’habitant, idéalement dans une famille où il y a des enfants, ces professeurs de loin les plus patients et les plus disponibles.

Volume - 9

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