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LE GOÛT DU RISQUE… CALCULÉ

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Publié le 1 juin 2014, par François-Guy Thivierge, l’aventurier-conférencier

JE M’ADRESSE À VOUS DEPUIS LA CALIFORNIE, OÙ DEMAIN, JE GRIMPERAI UNE MONTAGNE. JE DOIS AVOUER QUE CELA FAIT DES SEMAINES QUE JE N’AI PAS TOUCHÉ À LA ROCHE ET POUR ÉVITER LES ERREURS, JE DOIS MESURER CHACUN DES RISQUES QUE JE M’APPRÊTE À PRENDRE.

Je l’ai dit dans le passé et je le répète, une bonne aventure repose sur une connaissance du terrain, un matériel adéquat et une préparation physique et psychologique. Que feriez-vous si, en raison d’un problème hors de votre contrôle, vous mettiez quatorze heures à terminer l’ascension d’une montagne qui en nécessiterait normalement huit? Épuisés, les gens prennent souvent de mauvaises décisions. Un entraînement régulier et rigoureux permet de connaître ses capacités vis-à-vis le danger. Et en chaque début de saison, il faut redescendre le niveau de difficulté d’un cran le temps de s’acclimater à nouveau.

De plus, l’expression «dépasser ses limites» me déplaît fortement parce qu’elle ouvre la porte aux excès! Pousser la machine humaine au-delà de ses capacités est, selon moi, la meilleure façon de faire sauter son moteur. Dans ma carrière, je n’ai jamais joué avec ma vie; elle est trop précieuse. Se dire «ça passe ou ça casse»: très peu pour moi. Ça passe tout le temps, je connais mes limites!

Lorsque je suis allé grimper le mont Everest, j’avoue que j’ai eu peur sur le sentier du camp de base, car je n’arrivais pas à mesurer l’ampleur de l’effort à accomplir. Finalement, j’ai décidé d’y aller étape par étape. Et je suis parvenu à me hisser au sommet. L’Everest m’a enseigné quelque chose: il faut laisser son orgueil à la maison.

Partir à l’aventure est avant tout une affaire d’humilité. La nature sera toujours plus forte que l’humain. Je me demande toujours pourquoi j’entreprends un nouveau périple. Est-ce pour apprendre ou est-ce pour la gloire? Du moment où l’on sort de chez soi, il peut nous arriver quelque chose. Une trappe de sable ou une roche qui roule peuvent compliquer une activité aussi simple qu’une randonnée à pied.

À 50 ans, il est vrai que j’aime mieux vivre des sensations fortes que de rester avec des regrets devant ma télévision, mais je ne m’aventurerai pas à confondre goût du risque et témérité.

Volume - 13

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