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IMPACT - PAS DE PLAN B POUR L'AVENIR DE LA PLANÈTE (PARTIE 4)

Publié le 1 décembre 2014, Réjean Savard et Marie-José Auclair

Le mot de la fin de ce cahier spécial nous est offert par Marie-José Auclair, notre collaboratrice à la chronique Impact depuis les tout débuts du magazine. Auteure et biologiste de formation, MMe AUCLAIR agit à titre de conseillère en gouvernance durable et biodiversité. Elle s’intéresse aux questions qui touchent l’environnement depuis plus de 30 ans.

Dans ce cahier, nous avons tenté de soulever des problématiques environnementales et des impacts qu’ils peuvent avoir sur les sports de plein air. Nous sommes pleinement conscients que le sujet est tellement plus large que ce que nous présentons. Néanmoins, notre but était de souligner le travail que vous avez entrepris avec Découvertes il y a déjà plusieurs années, et de sensibiliser nos lecteurs aux phénomènes qui nous menacent.Qu’aimeriez-vous ajouter en conclusion ?Que les changements climatiques bouleversent déjà nos vies et que la trajectoire dans laquelle nous sommes entraînés n’est pas réjouissante. Même si on cessait aujourd’hui tous les rejets de gaz à effet de serre (GES), leur action continuerait à se manifester très longtemps.

Il faut se rappeler que depuis qu’elle existe, la vie sur Terre et le climat sont intimement liés. Il y a trois milliards d’années, cette vie a conditionné la composition de l’atmosphère et pour sa part, le climat a façonné l’évolution de la biodiversité. Mais aujourd’hui, à cause des activités humaines essentiellement basées sur l’utilisation du carbone qui génère de plus en plus de GES dans l’atmosphère, cet équilibre est rompu et le dérèglement du climat semble inéluctable.  Au Québec comme ailleurs dans le monde, ces changements climatiques perturberont tout le cycle de l’eau, affectant ainsi l’ensemble des usages qui lui sont reliés et les écosystèmes qui en dépendent. Comme on l’a vu, au fur et à mesure que le climat se réchauffe, des événements atmosphériques extrêmes se produiront plus fréquemment, devenant ainsi la nouvelle norme climatique et occasionnant toutes sortes de problèmes.

Des périodes de sécheresse plus sévères se produiront également, compromettant la qualité de l’eau et sa disponibilité pour la consommation, la production d’énergie et l’utilisation des plans d’eau. Des hivers plus doux et moins neigeux ainsi que des étés plus chauds vont accentuer l’évapora-tion de l’eau et fragiliser les milieux humides et les organismes vivants qui dépendent des crues. Les zones côtières du Saint-Laurent et des Îles de la Madeleine vont reculer à cause de l’absence de glaces, ce qui augmentera la virulence des vagues lors des tempêtes hivernales, les rendant alors beaucoup plus menaçantes et accentuant l’érosion des berges.Les populations animales et végétales seront modifiées, certaines seront réduites et pourront même disparaître, alors que d’autres profiteront d’une plus vaste étendue, comme la forêt de feuillus, et s’étendront vers le nord. On estime qu’avec la hausse des températures, les niches écologiques de certaines espèces pourraient se déplacer à un rythme sidérant de 45 km par décennie.

 

On verra aussi arriver des espèces envahissantes qui feront disparaître des espèces indigènes et qui réduiront ainsi la biodiversité globale. Certes, il faut appendre à vivre avec les changements climatiques et s’adapter pour réduire les risques qu’ils représentent pour la société, pour diminuer notre vulnérabilité et limiter les coûts associés à leurs impacts. Mais ces mesures d’adaptation doivent impérativement s’accompagner de réductions des émissions de gaz à effet de serre : il faut s’attaquer à la source même du problème et réduire les impacts des changements d’humeur du climat sur l’environnement et l’économie. La responsabilité humaine du réchauffement de la planète fait aujourd’hui consensus dans le milieu scientifique. Afin d’éviter un emballement du climat, il faut limiter à un maximum de 2 °C l’augmentation de la température du globe. Jusqu’à maintenant, les efforts internationaux sont insuffisants pour y arriver. Le Groupe international d’experts sur le climat (GIEC) estime que d’ici 2050, il faut réduire de 40 à 70 % les émissions de GES et d’ici 2100, les éliminer complètement. Le délai est court et il faut trouver des solutions pour diminuer, voire éliminer notre dépendance aux énergies fossiles.Nous sommes à un point tournant de l’histoire de l’humanité. Tous les espoirs reposent maintenant sur le nouvel accord sur le climat qui doit être signé l’an prochain à Paris, sous l’égide des Nations Unies. Les changements climatiques coûtent très cher aujourd’hui, mais moins que demain. Il existe des solutions pour mettre de l’avant des économies plus propres et plus résilientes (technologies vertes, transport durable, efficacité énergétique, recours aux énergies renouvelables, densification des villes), sans compromettre la croissance.

D’ailleurs, un rapport d’expert intitulé « The New Climate Economy Report » a récemment calculé qu’il n’en coûterait sur 15 ans que 1 % à 4 % de croissance économique mondiale pour réduire significativement les GES.  Pour finir, rappelons-nous qu’il n’y a pas de Plan B avec l’avenir de la planète.

Volume - 14

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