Article plein air d'ailleurs

VIDÉO: http://vimeo.com/26101545

 

APPRIVOISER LE VENT DES CARAÏBES...

DOSSIER / CUBA / CAYO GUILLERMO / KITESURF

Publié le 1 juin 2012, par Annick McLean

C’EST À LA POINTE NORD-EST DE CAYO COCO QUE PEUVENT PROFITER DE LIEUX PRIVILÉGIÉS LES AMATEURS DE KITE. DES EAUX PEU PROFONDES, UN SOLEIL ARDANT, DES VENTS ENTRE 15 ET 25 NŒUDS, VOICI TOUS LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS POUR RASSEMBLER AUSSI BIEN LES AMATEURS DE SENSATIONS FORTES QUE LES APPRENTIS RIDERS.

Emballés à l’idée de surfer sur une eau chaude et limpide, nous serons plus de 20 amateurs de kitesurf, fébriles de se retrouver sur l’île entre passionnés. Tous réunis dans l’autobus qui nous mènera à notre nouvelle demeure passagère, nous nous exclamons au premier regard sur la mer où un flat water couleur émeraude nous accueil.

Parmi nous, des riders de tous les niveaux et de tous les âges. Les plus habitués, aussitôt arrivés, sont prêts à se laisser emporter au gré du vent. Ils seront nombreux à se partager la rive, car ce havre de glisse s’est fait rapidement connaître. Sa popularité est due à ses eaux peu profondes, dénudées de corail et un vent constant venant du nord repoussant constamment les téméraires vers la rive. C’est maintenant une évidence, à Cayo Guillermo pendant la saison des vents, les sportifs prennent possession des lieux. On peut facilement y compter plus d’une centaine de voiles de toutes les couleurs se pavaner dans le ciel.

Je me résigne avec peine à attendre jusqu’au lendemain pour gonfler la mienne, question d’attendre un professeur puisque je n’en suis qu’à mes débuts. Je garde mon énergie pour le lendemain et je profite de l’environnement, caméra à la main, avant qu’elle ne soit occupée à apprendre toutes les délicates manœuvres de ce sport pour le reste de la semaine. Dès le lever du soleil, on peut apercevoir partout sur le site des voiles se gonfler, prêtes à s’envoler. Ayant les connaissances de base, j’accompagne mes voisins et je sors mon équipement. Les pieds et les mains sur ma pompe, tout en faisant connaissance avec chaque passant et constatant déjà une bonne nouvelle ventimètre à la main... un vent de 22 nœuds nous attend! La journée commence bien, le sourire aux lèvres, je suis envahie d’un sentiment de fraternité.

Mais tenez-vous le pour dit, il y a une règle d’or dans ce sport, toujours sécuriser son kite. Je m’en suis rappelée aussitôt ma voile gonflée, que je laissai une petite seconde du mauvais côté et la voilà qui me quitte et s’écrase juste à côté d’un tronc d’arbre effilé. Je l’ai échappé belle pour cette fois, mais un professeur passant justement me corrigea aussitôt. Ce qui est génial lorsque l’on se retrouve sur une île entouré de passionnés, apprentis ou expérimentés, c’est que tous s’échangent leurs connaissances. C’est un sport individuel certes, mais un sport que l’on ne peut pratiquer seul, on a besoin de l’un pour faire décoller sa voile ou d’un autre pour l’atterrir et c’est ce qui le rend sécuritaire.

Vous êtes de ceux qui catégorisent le kitesurf de sport extrême? Ou pensez même être trop âgés pour l’essayer? Détrompez-vous, les preuves sont nombreuses sur la plage. Germain, 68 ans du Saguenay, est probablement celui qui fait le plus de sorties en une année! C’est celui qui m’expliquera comment capter l’énergie du vent dans ma voile tout en la contrôlant aisément. Il se tient derrière moi, me dicte les mouvements tout en me rappelant l’importance d’être toujours prudente. Les heures s’écoulent vite, en fin de journée le site se transforme en forum où tous échangent sur leurs expériences de la journée. Certains ont plus à raconter que d’autres, comme celui d’entre-nous qui s’est enroulé autour d’un arbre ou encore le malchanceux qui a fait don aux fonds marins de sa caméra GoPro. C’est aussi à ce moment que nous planifions la journée du lendemain. Après un bon repas, s’impose l’heure du repos bien mérité.

Demain nous nous rendrons en taxi vers l’hôtel en construction qui se trouve au bout de l’île, car c’est là que le flat water se trouve. Étant à nos débuts, il est plus facile de pratiquer nos manœuvres où l’eau est moins profonde. Nous partirons tous les matins, sacs à lunch bien remplis et planches sous le bras, pour nous pratiquer dans un décor enchanteur. Nous n’arrêterons qu’une fois par jour le temps de reprendre des forces tout en observant le déploiement si facile des autres riders!

Mise à part une petite journée d’arrêt imposé par Dame Nature, c’est ainsi que jour après jour nous avons passé cette semaine, entre le chaud soleil des Caraïbes, la mer turquoise et le kitesurfing. Le tout entrecoupé de quelques prises de vues époustoufflantes et de rencontres fascinantes avec des habitants du pays qui, de leur propre aveu, ne voudraient vivre ailleurs... Et on comprend pourquoi!

SITES ESSENTIELS

http://www.weathercuba.net

http://www.weathercuba.net

http://www.weathercuba.net

CONSEILS

Apporter un wetsuit court, la température peut vous jouer des tours à Cuba, vous ne voudrez pas perdre une journée de vent.

Avoir deux grandeurs de voiles entre  9 et 12 mètres selon votre taille.

À l’aéroport: pour les bagages de kitesurf uniquement, vous aurez droit à 10 kilos de bagages, habituellement 20 kilos sont acceptés pour tous autres équipements sportifs. Il pourrait donc vous en coûter 150$ supplémentaires!

LOCATION D’ÉQUIPEMENT

En moyenne 25$ pour une heure.

COURS

Entre 50$ et 60$ pour une heure et  entre 150$ et 180$ la journée.

PÉRIODE

De novembre à mars, 10-25 noeuds, vent de l’est. De mai à août, c’est la saison où il peut pleuvoir, et n’oubliez pas votre chasse-moustique!

Volume - 9

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