Article plein air d'ailleurs

Crédit photos: Charlotte Nadeau

AILLEURS - RIO, CAPITALE INTERNATIONALE DU PLEIN AIR

Publié le 28 juin 2016, par Charlotte Nadeau

Il faut vraiment avoir été fou pour bâtir sur ces terres. La ville, en constant mouvement et dont le centre culturel principal ne cesse de changer, a dû subir de nombreux travaux de désenclavement au cours des dernières années pour assumer convenablement ses nouvelles fonctions, soit celles d’accueillir les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en 2013, la Coupe du monde de soccer en 2014 et les Jeux olympiques d’été en août 2016. Ajoutons à cela un climat tropical dont les températures ne vont jamais en deçà de 15 degrés et n’excèdent pas 35, pas étonnant que Rio soit la destination de rêve pour fusionner découverte et plein air. 

Rio, la Cidade maravilhosa (cité merveilleuse), a tout du terrain de jeu de rêve du sportif. Aucun autre site urbain au monde n’offre autant de collines à arpenter, de falaises à escalader et de pistes de course tellement développées que courir devient un moyen de transport en soi. Les voies cyclables sont partout, la mer se montre chaude et accueillante pour la nage et une grande variété de sports nautiques. Les centres de conditionnement physique publics en plein air abondent, et bien plus encore. Le sport à Rio, c’est un mode de vie. Dans un tel contexte, pas surprenant que les Cariocas soient l’un des peuples urbains les plus sportifs de la planète. 

Une panoplie de compagnies de tourisme proposent bon nombre de formules pour accéder aux différents intérêts touristiques de la ville, les plus importants étant en plein air, et en altitude. Mais il est possible d’aller presque partout sans dépenser ne serait-ce qu’un dollar auprès d’une compagnie de tourisme. Découvertes vous présente quelques astuces économiques pour explorer de manière autonome et passer un maximum de temps au grand air, avec les singes.

Le Corcovado

Première destination d’intérêt, le Corcovado. Un sommet culminant à 710m et sur lequel trône l’icône de Rio, la fameuse statue du Christ Rédempteur de 38m, veillant sur la ville. Sachez qu’il est possible de vous y rendre à pied, par vos propres moyens. L’accès se fait par l’ouest à partir du Parque Lage et il est fortement conseillé de bien se renseigner avant de s’y aventurer car afin de décourager les touristes d’y aller seuls et d’encourager l’industrie, les indications sont quasi inexistantes. Les sentiers sont toutefois balisés. Il est donc difficile de se perdre une fois la randonnée entamée.

Au départ du sentier, on vous demandera de décliner votre identité et de signer une décharge. Un plan de la randonnée vous sera remis. La durée de l’ascension est évaluée à 2h et celle de la descente à 1h30, au maximum. Le premier tronçon est facile d’accès, la montée étant très graduelle. Le deuxième est réservé aux marcheurs avertis, car il est très escarpé et surtout assez glissant en raison des 3 cours d’eau qu’il faut traverser et à la présence de quelques chutes.

Pão de Açúcar (le Pain de sucre)

Une des activités touristiques les plus prisées de Rio est l’ascension du Pain de sucre, un monolithe de quartz et de granite dont la hauteur de 396m excède du double sa largeur. Cette merveille s’élève sur la baie de Guanabara, entre les baies de Copacabana et de Botafogo. Si la plupart des touristes optent pour le téléphérique, sachez toutefois qu’il est possible de s’y rendre à pied (ou carrément en escaladant la paroi) jusqu’au premier palier, Morro de Urca, en empruntant un sentier dans la forêt. Comme pour les randonnées mentionnées précédemment, il est capital d’avoir de bonnes chaussures, car certains passages sont abrupts et il est facile d’y perdre pied. Finalement, ne pas oublier que: qui dit humidité dit aussi moustiques!

Aux dernières nouvelles, la seule manière de se rendre au palier final est en téléphérique et il est obligatoire d’acheter son billet au pied du mont si on souhaite y accéder. Idem pour pouvoir profiter du téléphérique pour redescendre. Beaucoup de randonneurs ont malheureusement appris ces infos à leurs dépens! 

Los Dois Irmãos (les deux frères)

Une des randonnées qui gagne en popularité est l’ascension des Dois Irmãos, deux monts adjacents complètement au sud de la ville, à l’ouest de Lebon et d’Ipanema. On y retrouve beaucoup moins de touristes qu’ailleurs et ils offrent une vue imprenable sur la ville et ses courbes sensuelles. Une fois de plus, l’accès n’est pas des plus évidents: vous devrez prendre un bus jusqu’à la favela Vidigal (n’ayez crainte, il s’agit d’une favela pacifiée). Vous y verrez un grand nombre de policiers, mais un appel à la vigilance demeure toutefois pertinent, une fois sur place.

L’autobus vous déposera au pied d’une rue particulièrement escarpée, à flanc de montagne. Il est possible de se rendre au sentier à pied. Ceci dit, vous arriverez déjà essoufflé au départ d’une randonnée pour marcheur averti. Pas qu’elle soit très longue, mais certains segments sont très abrupts et glissants, et il importe de spécifier que certains plateaux sont plutôt vertigineux. Des dizaines de taxis-motos se tiennent sur place et ne vous chargeront que quelques reaux pour vous conduire à l’embouchure du sentier. Rendu là, on vous montre une école primaire dont il faut contourner la cour pour finalement apercevoir, tout au fond, un portail menant vers le sentier.

Parc national de Tijuca

Rio est l’une des seules grandes villes au monde qui contienne, à même son périmètre, une véritable jungle, le parc national de Tijuca, dont le point culminant est le Pico da Tijuca, à 1021m d’altitude. Il est question ici d’une forêt tropicale d’une superficie de 32km carrés, constituant la plus grande jungle urbaine du monde. La zone ayant été complètement déboisée en raison de la culture du café a été reprise en charge par l’État en 1861 et a finalement été sacrée parc national en 1961. Le Corcovado ainsi que les Dios Irmãos, dont il a été question plus haut, font d’ailleurs partie intégrante du parc national. Il en est de même pour la favela Bairro, où il n’est toutefois pas recommandé aux touristes de s’aventurer seuls. Le parc compte plus d’une trentaine de chutes d’eau ainsi qu’une centaine d’espèces végétales dont plusieurs, menacées de disparition, sont surveillées de près. 

Une fois de plus, partout en ville les entreprises touristiques vous diront qu’il est impossible d’explorer Tijuca sans guide. C’est faux, cependant il est recommandé de se procurer une carte sur place, à Rio, avant de s’aventurer dans la jungle. Celles vendues à distance sont souvent avares de détails importants. Plusieurs circuits de différents niveaux sont proposés. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’ils ont été créés par des Cariocas, et que les randonnées sont donc souvent plus difficiles que les descriptifs le laissent entendre. Il est à noter également que certains des circuits proposés impliquent une portion d’escalade nécessitant de l’équipement.

Autres suggestions

Outre les expéditions vers les sites touristiques mentionnées ci-haut, la ville regorge de possibilités d’activités en plein air. Parmi les plus populaires se trouve une balade en vélo autour du Lagoa Rodrigo de Freitas, lac d’une circonférence de 9km, bien ancré dans une vallée d’où on peut admirer la statue du Christ Rédempteur. Sur ce même lac sont fréquemment pratiqués l’aviron ainsi que la voile. C’est toutefois la baie de Guanabara que privilégient les locaux pour cette dernière discipline.

Il est évident que le surf fait partie intégrante de la vie des Cariocas. Les baies les plus prisées dans le centre de la ville sont celles de Leme et d’Arpoador. C’est toutefois la zone complètement au sud de la ville que préfèrent les locaux, car les baigneurs y sont moins présents et les vagues plus puissantes. Les surfeurs avertis pourront donc se déplacer à Barra, une plage assez bien protégée des vents violents, ou à celle de Prainha, où les vagues sont sans merci.

Si vous êtes parmi les chanceux qui se déplaceront à Rio en vue des JO cet été, tenez-vous le pour dit, vous serez incapables de passer votre séjour assis dans les gradins, car la tentation est partout. Que vous ayez envie de randonner, de vous mouiller ou que vous soyez à la recherche de sensations fortes, Rio aura quelque chose pour vous!

Un prof pas comme les autres

Afin d’encourager l’activité physique ainsi que l’accomplissement personnel des enfants, un professeur d’éducation physique d’une école primaire de Leblon offre aux élèves méritants des sorties de surf tous les jours après l’école. La cloche sonne, on troque son uniforme pour son maillot de bain et on récupère sa planche au « rack à bicycle ». Pas étonnant que ce prof soit devenu le préféré de tous les enfants du quartier !

Quelques données:

•    Rio compte 6,5 millions d’habitants, ce qui fait d’elle la deuxième
    plus grande ville du Brésil après Sao Paulo.

•    Le stade Maracaña, de renommée internationale, a été inauguré
    lors de la Coupe du monde de soccer (futebol!) de 1950. Il a été
    modifié dans le cadre de celle de 2014, et c’est là que se tiendra
    la cérémonie d’ouverture des XXXIe Jeux olympiques d’été le
    5 août prochain, c’est ce qu’on appelle faire d’une pierre trois
    coups! Le stade fait partie d’une des quatre zones de la ville
    dans lesquelles se tiendront les Jeux.

•    Il s’agira des premiers JO à se tenir en Amérique du Sud.

Volume - 17

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